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Extraits du livre “Laissez-nous Faire ! on a déjà commencé” (Ed.Laffont) sorti le 16 avril 2015
“Toute ma vie, j’ai eu peur de me perdre dans ma passion pour la France. Timoré, je craignais d’être emporté par l’altruisme politique qui me poigne depuis mes treize ans. Je redoutais que cette fièvre me conduise à un choix irrévocable, écrasant. Je tremblais que cet amour exorbitant empiète sur ma vie amoureuse, esquinte ma sensibilité et dynamite mon sort personnel. Egoïste, je paniquais à l’idée que ce vieil appel m’empêche de continuer à écrire les folies que me dicte mon imagination. […]
Et puis, je ne voulais pas perdre ma confiance ensoleillée dans l’Homme au contact du cynisme politique ; et finir vinaigre, moralement détérioré et décharmé de tout ce qui compte par un milieu sans joie qui tient la capacité à tuer pour une haute vertu.
Alors j’ai longtemps porté un masque de romancier. Je corrigeais le réel par écrit au lieu de le remanier. Je restais au bord de moi, avachi dans une vie d’écrivain. Je publiais pour ne pas agir politiquement, par confort et disons-le couardise. J’affectais d’être rieur et affichais une trompeuse légèreté. Il me fallait attendre l’heure difficile, effarante, où je sortirais de mon cadre confortable pour rendre service aux désemparés de ce pays, en forçant le destin. On me croyait fleur bleue, je méditais les Mémoires de Guerre (Charles de Gaulle) . On me supposait lecteur du bouillant Musset, je ruminais les biographies des furieux qui, jadis, mobilisèrent leurs capacités pour faire sortir la France de son cadre obsolète du moment : Louis XI, Richelieu, les Conventionnels effervescents et les suivants qui désobéirent à la fatalité. On m’imaginait rêveur et accaparé par des trouvailles sentimentales, je fomentais depuis quinze ans déjà une révolution civique et collaborative. On me voyait pérorant au Flore, je fréquentais (avec fièvre) le monde associatif. Je passais pour un ludion papillonnant, un seul centre d’intérêt s’imposait d’autorité à mon esprit : la fragilisation de mon pays, l’évidente montée des rages et notre funeste incapacité à foncer vers une société de la confiance. Mes premiers textes de 1978 furent non des sonnets d’amoureux mais de vibrantes constitutions, manière de déclarer ma flamme à la France. On me disait ouvert à tous, j’évaluais avec méticulosité celles et ceux qui, par leurs actes bienveillants, ont d’ors et déjà gagné une légitimité pour aider notre peuple à se tirer d’affaire. Dissimulé, je repérais les élites de rechange capables d’accomplir des ruptures, identifiais les grands vivants assez dingos pour réveiller bientôt la nation et détourner fermement le cours de l’Histoire. Avec discrétion, je me bronzais le coeur et agissais sur le terrain – on le verra – pour engager, un jour très prochain, un recommencement national.
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